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3) Les écrivains déploient souvent une activité consciente d’enrichissement du vocabulaire. On connaît l'appel des poètes de la Pléiade afin d’employer toutes les ressources de la langue française pour enrichir le vocabulaire existant, dans le but de rendre le français digne de remplacer le latin et de devenir la langue de la littérature nationale. L'appel de Du Bellay répondait à des nécessités historiques, au moment où la France s’était engagée dans la voie du développement capitaliste.

Ce fut alors qu'on créa un grand nombre de néologismes, on emprunta des mots aux autres langues, on insuffla même une vie nouvelle à des mots vieillis. Certains mots créés à cette époque sont devenus le patrimoine de tout le peuple et font partie, même aujourd'hui, du fonds essentiel de la langue française: causeur, célèbre, désordre, fidèle, instant,parfum, rare, représentant, succès, été. Vers la même époque on a emprunté au grec et au latin un nombre de suffixes qui sont encore très productifs dans le français moderne: - ateur, -ation, -ité, -ique, -isme, -iste, -itude, etc.

Les philosophes matérialistes du XVIII-e siècle, les écrivains préromantiques et les romantiques ont contribué aussi à l'enrichissement du vocabulaire français, les derniers surtout, par l'abolition de la barrière artificielle dressée par les puristes classiques entre les "mots nobles" et les "mots roturiers". Ils employaient largement dans leurs oeuvres les mots autrefois interdits, ce qui a donné de la vigueur, de l'expressivité et du pittoresque à la langue. Il faut toutefois remarquer que ces mots existaient déjà dans la langue française, il a donc eu lieu un remaniement intérieur de la langue plutôt qu'introduction massive de mots nouveaux.

L'oeuvre des romantiques dans le domaine du vocabulaire a été continuée par les écrivains réalistes des XlX-e et XX-e siècles. De nos jours les écrivains progressistes français contribuent largement par leur art au rapprochement de la langue littéraire de la langue au peuple, ce qui favorise l'enrichissement du vocabulaire en général et du fonds essentiel en particulier.

Cependant il ne faut pas surestimer le rôle des écrivains dans la création du lexique. Leurs efforts ne sont fructueux que s'ils répondent à un besoin réel. Autrement les mots nouveaux apparaissent comme des singularités lexicales ne se diffusent pas, comme celles de Théopnile Gautier: "Les infiltrations des pluies géographiaient la voûte de leurs taches", "Un nez cardinalisé de purée septembrale ", "La présence des femmes lui fantasiait la cervelle". Ce sont donc les masses populaires qui font la langue, non pas les individualités, quelques éminentes qu'elles soient.

 

 

Chapitre IV. Sources et compositions du lexique français

§ 13. Formation de la langue française

De ces trois éléments constitutifs du français, le plus important c'est le latin, le français embryonnaire, le gallo-roman ayant évincé le celtique et triomphé des patois germaniques, finit par devenir une langue à part. Des textes du VII-e siècle et du VIII-e prouvent que, vers là fin de la période mérovingienne, le latin populaire s'était déjà transformé en une langue nouvelle qu'on appelait lingua rômana rustïca, la langue romane ou le roman. Ainsi, dans un document du VII-e siècle un abbé loué son maître de savoir "le latin, le roman et l'allemand".

Le "début officiel" du français, son entrée sur la scène historique comme langue formée et reconnue, a eu lieu au IX-e siècle. Non seulement la tradition, mais aussi de nombreux indices confirment cette date:

· En 813 une décision du concile de Tours prescrit aux prêtres "d'expliquer la parole divine dans la langue du peuple"; ainsi le parler vulgaire est introduit dans le culte, il est recommandé pour les oraisons, le latin ne restant que pour l’office.

· Vers la même époque on compose des glossaires, pour faciliter la compréhension des textes, parce que la langue parlée s’était trop éloignée du latin. Le Glossaire de Reiche nau (pour le texte de la Vulgate) et le Glossaire dt Cassel (série de mots romans traduits en bavarois) ont une grandte importance pour la linguistique romane.

· Le premier texte en français qui nous ait été conservé ce sont les célèbres Serments de Strassbourg (842), serments d'alliance prêtés par Louis le Germanique (en frasçais) et Charles le Ghauve (en allemand) dans leur lutte contre leur frère Lothaire.

La langue"romane de l’ancienne Gaule prit assez rapidement des caractères différents, suivant qu'elle était parlée au Nord ou au Midi. Au Sud (dans le bassin de la Garonne, le Limousin, l'Auvergne et le bassin du Rhône, au sud de Lyon), elle devint la languie d'oc, dont le provençal des troubadours fut au moyen âge là forme littéraire. Au Nord elle devint la langue d'oïl».

La langue d'oïl, telle qu'on la parla du IX-e siècle au XIV-e, comprenait au moyen âge un certain nombre de dialectes, différenciés surtout par leur prononciation». Ces dialectes dont les limites ont toujours été un peu flottantes, et auxquels on a conservé les noms des anciennes provinces, étaient:

– Au Nord-Est: le picard et le wallon.

– A l'Est: le champenois, le lorrain, le franc-comtois,
le bourguignôn.

3) A l'Ouest: le saintongeois, le poitevin, l'angevin.

4) Au Nord-Quest: le normand.

5) Au Centre (dans le bassin moyen de la Seine et la région d'entre Seine et Loire): le dialecte de l'Île-de-France (le francien).

Ce dialecte de l'Île-de-France, sous la forme spéciale où on le parlait à Paris, a fini, pour des motifs politiques, par supplanter les autres comme langue littéraire. Dès la fin du XII-e siècle il affirmait sa prééminence et se répandit de plus en plus, en raison directe des progrès de la royauté et de la centralisation administrative qui en fut la conséquence. Toutefois, c'est seulement à partir du XV-e siècle que les autres dialectes (y compris ceux de la langue d'oc) furent définitivement réduits à l'état de patois. En 1539, par une ordonnance de François I-er, le français fut proclamé langue d'Etat, la seule langue officielle dans toutes les régions françaises. La langue centrale ne trouva son type définitif qu'à la suite des réformes de Malherbe et de Vaugelas, consacrées par les chefs-d’oeuvre classiques du XVII-e siècle.

Les linguistes ont'jétabli plusieurs périodes dans la chronologie du français:

a) du IX-e siècle au Xll-e - le français archaïque,

b) du XII-e siècle au XIV-e l’ancien français;

c) du XV-e siècle au XVI-e - le moyen français;

d) du XVII-e siècle au-XVIII-e - le français classique;

e) le XlX-e et le XX-e siècles - le français moderne.

On distingue aussi une VI-ème période, le français contemporain, plus spécialement celui "d’après guerre", c'est-à-dire à partir de" la troisième décennie de notre siècle".

De nos jours, les différences entre les dialectes se sont estompées, sans toutefois disparaître complètement: il y en a encore aujourd'hui non seulement dans le vocabulaire, mais aussi dans la prononciation, cependant la langue littéraire, la langue officielle, est unique, consacrée, par les oeuvres des écrivains français, par les travaux de "l'Académie française et, surtout, par l'usage qui s'impose en dépit de toutes les prescriptions.

 

Chapitre V. Les voies de developpement du vocabulaire français contemporain

 

§ 14. Le perfectionnement continuel de la langue

 

On a déjà dit que la langue se trouve, comme tout autre phénomène de la nature ou de la société, en état de perpétuel mouvement.

Il y a en général deux catégories de possibilités d'enrichir le vocabulaire:

- par moyens internes: la dérivation, la composition et la conversion (changement de la fonction grammaticale des mots);

- par moyens externes: emprunts lexicaux aux langues étrangères.

Cette délimitation est assez conventionnelle, faite plutôt pour des besoins d'étude. Mais on verra que, d'une part, on forme des mots composés avec des éléments étrangers aussi et que, d'autre part, il y a également des emprunts internes.

§ 15. La dérivation

On apelle dérivation le procédé de former un ou plusieurs mots à partir d'un mot déjà existant dans la langue. On réalise la dérivation en ajoutant à un radical des affixes (préfixes ou suffixes), ou en supprimant des affixes; on distingue donc trois formes principales de dérivation: la dérivation par préfixes, la dérivation par suffixes et la dérivation régressive.

Il faut remarquer que les différentes langues utilisent ces procédés en inégale mesure. En ce qui concerne le français, la principale ressource pour créer des mots nouveaux c'est la dérivation par suffixes. De même, la préfixation a donné un nombre de mots beaucoup plus considérable que la composition.

§ 16. La dérivation par prefixes

Le préfixe (lat."praefixus" - fixé devant) est une particule qui se place devant le radical d'un mot pour en modifier le sens.

Exemples: dire - redire; nom - pronom; digne - indigne.

Les préfixes peuvent donner aux mots des sens opposés ou seulement des nuances différentes par rapport aux sens des mots dont ils dérivent. Exemples:

· exact - inexact; adroit - maladroit; joindre - disjoindre.

· venir - revenir ("venir de nouveau"); exister - coexister ("exister à côté"); chambre -antichambre ("qui se trouve avant la chambre").

Les préfixes sont des adverbes et surtout des prépositions: mal entendu (adv.), sur taxe, sub diviser (prépositions).

Les préfixes peuvent être séparables, c'ést-à-dire ils peuvent s'employer aussi seuls (mal, sur, sous) et alors ils redeviennent adverbes ou prépositions. D'autres préfixes, qui à l'origine (en grec ou en latin) étaient aussi des adverbes ou des prépositions séparables, sont sortis de l'usage indépendant et ne s'emploient plus aujourd'hui que comme préfixes. On les appelle préfixes inséparables. Par exemple: in- du latin in ("dans"), co - du latin cum ("avec"), épi - du grec epi ("sur"), eu - du grec eu ("bien").

En général le préfixe et le radical s'écrivent en un seul mot, mais il y a des cas où entre le préfixe et le radical on met un trait d'union (surtout après les préfixes séparables): ex-ministre, extra-fin (mais extraordinaire) t quasi-contrat, ultra-court (mais ultraviolet), vice-recteur.

Il est utile de connaître le sens général des préfixes les plus usités, parce que cela rend plus facile la compréhension du sens particulier donné au mot devant lequel on les place.

§ 17. La dérivation par suffixes

Les suffixes (du latin, sub et fixus) sont des groupes de sons, parfois un seul son, attachés à la fin d'un mot (d'un radical). A l'aide des suffixes on créé des mots nouveaux, ayant le plus souvent une fonction grammaticale nouvelle et, en même temps, un sens nouveau ou, du moins, une nuance nouvelle. Exemples:

ami (nom concret) - amitié (nom abstrait) - amical (adj.)

aimer (verbe) - aimable (adjectif);

composer (verbe) - compositeur (nom).

Le verbe composer a un sens général, "former un tout de différentes parties", ainsi que plusieurs autres sens: "créer", "inventer", etc. Mais le mot compositeur, dérivé de de ce verbe à l'aide du suffixe - eur, signifie seulement "celui qui compose un morceau de musique" ou "l'ouvrier imprimeur qui compose les mots". L'idée de "composer" s'y retrouve, mais restreinte.

La dérivation par suffixes est la principale ressource du français pour enrichir le vocabulaire, pour former des mots nouveaux par ses propres moyens, quoiqu'il use de la dérivation par suffixes moins que d'autres langues.

Les suffixes ont perdu leur indépendance formelle,ils ne s'emploient pas en dehors des mots auxquels ils sont intimement soudés. Le suffixe pénètre plus intimement que le préfixe le mot qu'il modifie: se soudant au radical, il se substitue souvent à la désinence et sert à discerner le rôle du mot comme partie du discours.

Le fonds ancien des suffixes a été hérité du latin: créér, créateur, du latin "creatorem", terreur - terrible de "terribilem". Quelques suffixes ont été empruntés au grec (- isme, - iste),au germanique (- and, -aud, - ard), à l'italien (esque). Cependant, bien plus nombreux sont ceux qui ont été repris du latin ou du grec par la voie livresque, en créant' récemment des mots savants par l'emprunt au latin classique, puis au gréc.

Les suffixes qui ont été repris du latin littéraire ont pénétré d'abord avec les mots d'emprunt; puis ils se sont ajoutés à des formes savantes et ils ont acquis enfin assez de stabilité pour s'adapter à des mots anciens.

Les suffixes grecs sont venus d'abord par l'intermédiaire du latin; adoptés ensuite par le français littéraire, ils le furent enfin par la langue courante. Par exemple, les suffixes –i sme, - iste ont pris une grande extension dans le latin du moyen âge, pour désigner une doctrine et ses partisans; aujourd'hui ils sont très usités (marxisme - marxiste, socialisme - socialiste) et très productifs.

Certains suffixes ont une valeur précise, c'est-à-dire ils sont monosémiques. Par exemple, le suffixe -aie sert à désigner un lieu où pousse la plante indiquée par le radical: chêne, rosier, chênaie, roseraie.

Mais la plupart des suffixes sont polysémiques, c’est-à-dire que le même suffixe porte en lui plusieurs sens différents. Ainsi le suffixe -ier sert à désigner:

1. la personne qui exerce un métier, à savoir celui qui est indiqué par le radical: épicier, caissier;

2. l'arbre qui porte les fruits indiqués par le radical: cerisier, pommier, amandier;

3. un récipient, la substance contenue étant indiquée par le radical: vinaigrier, encrier, cendrier, sucrier.

La polysémie n'est pas la seul caractère des suffixes, qui sont soumis également à une autre grande loi sémantique, la synonymie: différents suffixes expriment le même sens,comme on va: le voir dans ce qui suit.

Il est à remarquer que la tendance des suffixes, du point de vue du sens, est de se spécialiser; par exemple, les suffixes -et, -ette se sont spécialisés pour former des diminutifs, les suffixes -able, -ible marquent spécialement qu'une chose peut ou doit sa faire. La spécialisation des suffixes est un indice du perfectionnement continuel de la langue: lorsqu'un sens est exprimé par un seul affixe, qui lui-même n'a aucune autre acception, la confusion n'est pas possible.

On trouve parfois des consonnes de liaison intercalées entre le radical et le suffixe, généralement pour éviter l'hiatus et faciliter la prononciation: dur- c ir,cafe- t -ière, enjoli- v -er, fourmi- 1 -ière.

Les mots dérivés à l'aide des suffixes sont très nombreux. Ils forment une partie considérable du vocabulaire français.Cependant, les dérivés hérités ou empruntés au latin sont plus nombreux que les dérivés créés par le français.

Les suffixes peuvent former des noms, des adjectifs, des verbes, des numéraux et des adverbes: c'est d'après ce critère que nous allons envisager les suffixes les plus importants.

§ 18. La dérivation parasynthétique

Dans la création des mots nouveaux par dérivation affixale il arrive assez souvent qu'à un radical on applique en même temps un préfixe et un suffixe. Par exemple:

place emplac ement dimanche endimanch er

terre souterr ain feuille effeuille ment.

On peut également ajouter plusieurs affixe à un seul radical:

 

terre at - t err-iss- age en -nobl- isse -ment.

 

Ce procédé de former des mots nouveaux par l'adjonction concomitante des préfixes et des suffixes porte le nom de dérivation parasynthétique.

Il y a aussi des mots où laffixation multiple n’est pas concomitante, un affixe étant ajouté à un mot déjà affixé:

 

organ- is - ationré -organisation

a -bord-able in -abordable

avant- ag (e)- euse - mentdés -avantageusement.

 

 

Il faut remarquer que l'application des suffixes est suivie le plus souvent du passage à une autre catégorie grammaticale, tandis que les préfixes n'apportent qu'une signification nouvelle. Par exemple: changer (verbe), changeable (adgectif), interchangeable (adjectif), interchangeabilité (nom); colonie (nom concret), colonial (adjectif), colonialisme (nom abstrait), anticolo nialisme (nom abstrait).

§ 19. L'abréviation

Une forme spéciale de la dérivation régressive est 1'a bréviation, procédé largement employé dans le français contemporain.

Il y a plusieurs manières d'abrévier les mots:

 

- On laisse tomber le deuxième terme d'un mot composé: ciné ou cinéma, formé de "cinématographe", stylo (graphe), sténo (graphie), auto (mobile), météo (rologie, -rologue), moto (cyclette), polio(myélite), para (chutiste), etc.

- On recette une ou plusieurs dernières syllabes (apocope): sana (torium), perm (ission), expo (sition), aff (aire), prof (esseur), certif (icat), doc (teur), bac (calauréat), réac (tionnaire), tri (age), transat (lantique).

- On remplacé la partie finale par le suffixe populaire – o ou – ot, parfois par e: camaro, mécano, prolo, populo, collabo, convalo, traminot, cheminot, occase.

d) Plus rarement on supprime la partie initiale du mot (aphérèse): pitaine ("capitaine"), car ("autocar"), boche ("alboche", synonyme populaire et péjoratif du mot "allemand), fîture (pour "confiture"). Le mot autobus est formé par la réunion de deux abréviations: auto mobile et omn ibus.

Non seulement les mots simples ou composés sont abréviés, mais aussi les groupements de mots: d’ac ("d'accord"), caf.conc. ("café-concert"), sous-off ("sous-officier"), bat. d’Af. ("bataillon d'Afrique"), Boul’Mich ("Boulevard Saint-Michel"), Vel d’Hiv ("Vélodrome d’Hiver), Agit-prop ("Agitation et propagande").

Un procédé récent, mais qui a gagné toutes les langues, consiste à former des mots abréviés par la juxtaposition des lettres initiales. Ces lettres sont prononcées soit avec leur valeur alphabétique ("abréviation alphabétique"), soit avec leur valeur phonétique ("abréviation littérale").

f) Exemples d’abréviatin alphabetique:

 

C.G.T. (cé-jê-té) = Confédération générale du travail.

P.C.F. (pé-cé-ef) = Parti communiste français.

T.S.F. (té-es-ef) = télégraphie sans fil.

T.C.F. (té-cé-ef) = touring-club de France.

 

g) Exemples d' abrévlation littérale:

 

O.N.U. = Organisation des Nations unies.

A.N. A.C.R. = Association nationale des anciens combattants de

la Résistance.

O.T.A.N. = Organisation du traité de l'Atlantique Nord.

A.R.A.C. = Association révolutionnaire des anciens combattants.

U.R.S.S. - Union des républiques socialistes soviétiques.

Parfois on emploie en français des mots formés des lettres ou syllabes initiales des mots étrangers, la plupart de circulation internationale. Il faut remarquer que l'abréviation s'est effectuée dans la langue d’origine, ces mots entrant en français comme emprunts (abréviations néolpgiques):

S.O.S. ("Save our souls" «"Sauvez nos âmes"): appel télégraphique de détresse.

U.N.E.S.G.O. = United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation.

R.A.F. (pron. raf) «Royal Air Force (l'aviation militaire britannique).

B.B.C. (pron. bi-bi-si) = Brtish Broadcasting Corporation (la radiodiffusion tritannique).

Oflag = Off izier lager.

Stuka = Stu rz ka mpfflugzeug (avion de combat en piqué).

Nazi = Na tional-so zi alist.

 

Rappelons, à ce propos, que pendant l'occupation nazie en France les autos des forces terrestres allemandes étalent appelées "doubles vaches", à cause des lettres qu'elles portaient: WH, initiales dé Wehrmacht Heer, prononcées en français "double vé ache".

Les procédés indiqués sont employés aussi à former des termes scienti-fiques ou techniques, de chimie, dé médecine, de géographie, etc.: aldéhyde = " al cool déhyd rogénatum"; napalm = " na trium palm itate"; radar = " ra dio de tection a nd r anging" (détection et télémétrie par radio"); loran = lo ng r ange a id to n avigation" (aide à la navigation à grande dis­tance); D.D.T. = " d ichlôro- d iphényl t richloréthane"; B.C.G.= vaccin b ilié C almette- G uérin"; Bénélux = " Be lgique, Ne derland, Lux embourg.

Un très petit nombre de ces abréviations sont si bien enracinées dans la langue qu'elles ont des dérivés: cégétiste, técéfiste, radariste, cinéaste. Mais en général les dérivés sont formés non pas de la forme abréviée, mais du mot entier: on dit bien "ciné" ou "cinéma", mais l’adjectif correspondant à ce nom est "cinématographique"; de même, on dit "sténo", mais "sténographique" et "sténographier", "dactylo", mais "da ctylographier".

Cela prouve que le plus souvent ces abréviations ne constituent pas (jusqu'à présent tout au moins) de neuveaux mots et qu'elles n'apportent pas une signification ou une nuance nouvelles. Une abréviation représente seulement, à quelques exceptions près, une autre forme d'un mot qui existait déjà dans la langue et qui continue à être employé, donc il ne s'agit pas d'un véritable enrichissement du vocabulaire.

§ 20. Dérivations arbitraires

Le progrès des sciences, la découverte de nouveaux éléments et l'invention de nouveaux instruments, appareils ou produits ont mené à la création des mots correspondants, où l'arbitraire des inventeurs tient souvent une grande place. Cependant il arrive très rarement qu'on crée des radicaux nouveaux, comme le mot kodak. combinaison de lettres arbitraire, due à l'inventeur américain G. Eastman, qui a cherché pour son appareil un mot bref, facile à prononcer et à l’abri de confusion avec d'autres termes photographiques.

Le plus souvent les mots de cette espèce sont formés des mots déjà connus, rappelant parfois des propriétés des objets dénommés ou le nom de l'inventeur. On peut donc y reconnaître un radical significatif, mais d'un rapport assez faible avec les objets en question.

C'est d'abord le cas des éléments chimiques qui, n’existant pas en état libre dans la nature ou n'étant pas connus comme tels dans l'activité journalière des hommes, n'avaient pas de noms avant d'être préparés ou isolés dans le laboratoire. Ainsi, le mot polonium ne donne aucune indication sur les propriétés de l'élément dénommé (contrairement à chlore, hydrogène, phosphore, etc.), mais il rappelle seulement que la savante qui l'a découvert était d'origine polonaise. On a de même: europium, américum, germanium, francium, gallium, indium, californium, lutécium. scandium, etc. A la basé des mots qui désignent d'autres éléments chimiques il y a des noms de personnages mythologiques (titane, tantale, niobium, palladium, prométhéum. etc.), d'astres qui, eux aussi, sont souvent dénommés d'après des personnages mythologiques (hélium, tellure, sélénium, uranium, neptunium, plutonium), de savants (nobélium, mendélévium, bêrkélium, curium, e instelnium), etc.


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