ÀâòîÀâòîìàòèçàöèÿÀðõèòåêòóðàÀñòðîíîìèÿÀóäèòÁèîëîãèÿÁóõãàëòåðèÿÂîåííîå äåëîÃåíåòèêàÃåîãðàôèÿÃåîëîãèÿÃîñóäàðñòâîÄîìÄðóãîåÆóðíàëèñòèêà è ÑÌÈÈçîáðåòàòåëüñòâîÈíîñòðàííûå ÿçûêèÈíôîðìàòèêàÈñêóññòâîÈñòîðèÿÊîìïüþòåðûÊóëèíàðèÿÊóëüòóðàËåêñèêîëîãèÿËèòåðàòóðàËîãèêàÌàðêåòèíãÌàòåìàòèêàÌàøèíîñòðîåíèåÌåäèöèíàÌåíåäæìåíòÌåòàëëû è ÑâàðêàÌåõàíèêàÌóçûêàÍàñåëåíèåÎáðàçîâàíèåÎõðàíà áåçîïàñíîñòè æèçíèÎõðàíà ÒðóäàÏåäàãîãèêàÏîëèòèêàÏðàâîÏðèáîðîñòðîåíèåÏðîãðàììèðîâàíèåÏðîèçâîäñòâîÏðîìûøëåííîñòüÏñèõîëîãèÿÐàäèîÐåãèëèÿÑâÿçüÑîöèîëîãèÿÑïîðòÑòàíäàðòèçàöèÿÑòðîèòåëüñòâîÒåõíîëîãèèÒîðãîâëÿÒóðèçìÔèçèêàÔèçèîëîãèÿÔèëîñîôèÿÔèíàíñûÕèìèÿÕîçÿéñòâîÖåííîîáðàçîâàíèå×åð÷åíèåÝêîëîãèÿÝêîíîìåòðèêàÝêîíîìèêàÝëåêòðîíèêàÞðèñïóíäåíêöèÿ

FONCTIONNEMENTDELADESCRIPTION

Le descriptif est un mode d’organisation qui se compose de troistypes de composantes, lesquelles sont à la fois autonomes et indissociables: nommer,localiser-situeretqualifier (Charaudeau, 1992, 659).

Raconter une histoire c’est mêler étroitement et en proportions variables récit et description: le récit (la narration) est la représentation d’actions et d’événements, la description est la représentation d’objets et de personnages.

La description se caractérise à la fois par sa dépendance et son autonomie à l’égard du récit. Il faudrait distinguer deuxphénomènes concernant la description:

lavaleuretlaforme.

Valeurdeladescription a) Dansladuréedurécit.

La présence de descriptions plus ou moins importantes est un facteur déterminant pour lerythme d’un récit. La description introduit une pause dans la succesion temporelle d’actions ou d’événements: elle représente des objets juxtaposés dans l’espace.

Mais la description ne détermine pas obligatoirement la rupture du temps de la narration: le rapport qui s’établit entre le temps de la narration et le temps de la

description dépend du pointdevue adopté pour la narration. C’est pourquoi on peut distinguer deuxtypesdedescription:

-ladescriptionobjective,-ladescriptionsubjective.

Ladescriptionobjective constitue une suspension du temps de la narration: abandonnant les personnages et le cours de l’histoire, le narrateur intervient pour informer le lecteur, en utilisant souvent les temps du discours. Ce type de description est caractéristique de lanarrationàfocalisationzéro.

Ex. QuandonpartitdeTostes,aumoisdemars,MmeBovaryétaitenceinte.Yonville-l’Abbaye(ainsinomméàcaused’uneancienneabbayedeCapucinsdontlesruinesn’existentplus)estunbourgàhuitlieuesdeRouen,entrelarouted’AbbevilleetcelledeBeauvais,aufondd’unevalléequ’arroseaRieule,petiterivièrequisejettedansl’Andelle,aprèsavoirfaittournertroismoulinsverssonembouchure,etoùilyaquelquestruites,quelesgarçons,ledimanche,s’amusentàpêcheràlaligne(Flaubert).

Le début de la deuxième partie du roman constitue une pause dans le récit, consacrée à la description de Yonville, future résidence du couple Bovary.

- Ladescriptionsubjective: elle fait coïncider le temps du récit et le temps de la description, elle se trouve intégrée dans l’action des personnages; le

mouvement de la description est orienté par le regard ou la démarche du personnage et le texte révèle du monde seulement ce qu’en découvre le héros. La description subjective est caractéristique de la narration à focalisationinterne.

Ex. Cependant,ellehésitaencore,nesachantparoùentrer.Unepalissadecrevéeouvraitlepassagequisemblaits’enfonceraumilieudesplâtrasd’unchantierdedémolitions.Commeunemarred’eaubourbeusebarraitlechemin,onavaitjetédeuxplanchesentravers.Ellefinitparserisquersurlesplanches,tournaàgauche,setrouvaperduedansuneétrangeforêtdevieillescharettesrenverséeslesbrancardsenl’air,demasuresenruinesdontlescarcassesdepoutresrestaientdebout(Zola).

La description de la forge se fait à fur et à mesure que Gervaise y pénètre, et à travers ses impressions.

Histoiredesformes. Dans le roman classique, la description constitue une pause dans le récit. Au XIX-e siècle Balzac poursuit cette tradition, le narrateur interrompt le récit pour informer le lecteur. Au contraire chez Stendhal, Flaubert et dans une large mesure chez Zola, la description épouse le point de vue d’un personnage et s’intègre à la durée du récit. Avec Proust ce principe de coïncidence entre le temps du récit et le temps de la narration devient une règle.

La description peut constituer une enclave inutile ou, au contraire, assumer une fonction particulière dans l’agencement de l’action. On distingue deuxvaleursprincipalesdeladescription:unevaleurdécorativeetunevaleursignificative.

- Valeurdécorative.

La description est développée pour elle-même; elle constitue un ornement du texte au même titre que les figures du style et obéit davantage aux contraintes esthétiques qu’au réalisme.

- Valeursignificative.

La description est au service du récit, elle rassemble des informations utiles pour la suite de l’action. Les informations ainsi données se rattachent l’une à l’autre de ces deux fonctions:

fonctionexplicative: les portraits physiques et psychologiques, les descriptions d’objets et de lieux servent à justifier les réactions des personnages, à introduire des éléments moteurs de l’action future.

Ex. Phillippe,l’aînédesdeuxenfantsdeBridouressemblaitd’unemanièrefrappanteàsamère.Quoiquecefûtungarçonblondauxyeuxbleus,ilavaitl’airtapageurquiseprenaitfacilementpourdelavivacitépourducourage.

Joseph,detroisansmoinsâgé,ressemblaitàsonpère,maisenmal.D’abord,sonabondantechevelurenoireétaittoujoursmalpeignée,quoiqu’onfût,tandisquemalgrésavivacité,sonfrèrerestaittoujoursjoli.(Balzac).

Le portrait de deux frères annonce la préférence que marque Mme Bridau pour son fils Philippe qui se révèlera pourtant d’une monstrueuse ingratitude. Au contraire, Joseph, sous un physique ingrat, cachera une bonté longtemps méconnue.

fonctionsymbolique: l’objet décrit évoque de façon métaphorique tel aspect d’un personnage ou de l’action. La correspondance entre l’univers extérieur et l’univers intérieur du personnage se traduit souvent par une métaphore.

La fonction symbolique apparaît particulièrement dans des descriptions subjectives.

Ex. Laplaine,leshaies,lesormesdesclôtures,toutsemblaitmort,tuéparlefroid.Detempsentemps,onentendaitcraquerlesarbres,commesileursmembresdeboissefussentbriséssousl’écorce;etparfoisunegrossebranchsedétachaitettombait,l’invinciblegeléepétrifiantlasèveetrompantlesfibres.

Jeanneattendantanxieusementleretourdessoufflestièdes,attribuantàlarigueurterribledutempstouteslessouffrancesvaguesquilatraversaient.(Maupassant).

Le paysage, comparé à un être glacé et souffrant, symbolise les angoisses du personnage (Jeanne).


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