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Òåîðåòè÷åñêèé ìàòåðèàë êóðñà 5 ñòðàíèöà- Deux adjectifs: la douce-amère (nom d'une plante), le clair-obscur, le petit-gris. - Un verbe et un nom: abat-iour, cache-nez, couvre-pieds, tire-bouchon, passe-temps, casse-noix, trompe-1'oeil, perce-neige. Les composés avec garde et porte sont très nombreux: garde-m a lade, garde-robe, garde-barrière, garde-pêche,garde-fou, portefaix,porte-avion, porte-bonheur, porte-plume, porte-parole. f) Une préposition et un nom: contre-amiral, en-tête, entrecôte, acompte,sans-culottes, après midi, sans-gêne. - Un adverbe et un nom: arriérer-pensée, avant-garde, bienfait, malfaiteur, presqu'île, non-combattant, - Deux verbes à l'infinitif: le savoir-faire, le savoir-vivre, le laisser-aller, le laisser-passer. - Un verbe et un adverbe: passe-partou t, passe-debout. - Un verbe et un pronom: le rendez-vous. Les adjectifs composés peuvent être formés de: - Deux adjectifs ou un adjectif et un participe: sourd-muet, aigre-doux, gris-bleu, ivre-mort, franco-roumain, anglo-saxon, moyenâgeux. - Deux adjectifs, dont le premier a une valeur adverbiale: grand-ouvert ("grandement ouvert"), nouveau-né (nouvellement né"), court-vêtu, clairsemé, long-jointé. - Deux adjectifs, dont le premier, exprimant une couleur, a la valeur d'un nom, qualifié par le second: bleu-fonc é, rose-clair, vert-vif, vert pâle, rouge gai. - Un adverbe et un adjectif ou un adverbe et un participe: maladroit, malpropre, bienveillant, bienséant, bien-aimé, avant –dernier. Les verbes composés proprement dits sont très peu nombreux, formés d'un verbe précédé d'un nom qui a presque la valeur d'un radical: maintenir, arc-bouter, colporter, saupoudrer. Le cas le plus fréquent est celui des verbes formés avec une préposition à valeur adverbiale: contredire, entretenir, surcharger, etc.; cela nous ramène à la question de la dérivation à l'aide des préfixes séparables, déjà étudiée. D'autres formes verbales composées sont constituées d'un verbe en partie désémantisé et d'un nom qui est dans ce cas la partie significative de la locution: avoir faife, avoir raison, prendrecongé, faire pitié, faire la guerre, savoir gré, toucher net, etc. Au point de vue sémantique, ces locutions verbales sont équivalentes des verbes simples dont elles sont synonymes: prendre froid, tomber d'accor d, avoir peur sont synonymes de s'enrhumer, s’entendre, craindre. Il y a un certain nombre, assez réduit, de mots invariables composés. Adverbes: autrefoi s, longtemps, davantage, désormais, dorénavant, dedans, beaucoup, combien; prépositionss hormis ("mis en dehors", "excepté"), depuis (qui est aussi adverbe), envers, malgré; conjonctions: néanmoins, quoique, autant, lorsque, puisque. Mais on emploie un bien plus grand nombre d'adverbes, prépositions et conjonctions qui sont des réunions de différents mots, constituant des locutions adverbiales, prépositives ou conjonctives: pe u à peu, à bâtonsrompus, à côté de, en face de, à mesure que, de sorte que, etc. Il faut retenir que tous ces mots invariables, lors même qu'ils sont constitués de plusieurs mots, sont en général appelés "simples" s'ils sont écrits en un seul mot, justement pour les faire distinguer des locutions correspondantes. Il y a enfin des formes elliptiques, propositions et même des phrases entières, qu'on emploie substantivement, c'est-à-dire précédées d'un article ou d'un adjectif déterminatif. En voici quelques exemples! le sot-1'y-laisse, le pataquès, un décrochez-moi-ça, le cessez-le-feu, le va-nu-pieds, le hors-la-loi, le sauve-qui-peut, un écoute-s'il-pleut, un sansle sou. Les écrivains se donnent parfois la liberté d'employer, pour des effets stylistiques, des mots composés de création propre, quelquefois très longs: "L'a quoi bon vivre" (E.Triolet), "Un moins de trente ans" (G.Sadoul), "Un parmi les autres" (Pierre Daix), "Monsieur-dont-je-ne-sais-pas-le-nom" (V.Hugo), "Ces Français-jusqu'au-bout-des-ongles" (George Buvard), "Ma-dame-qui-n'en-finit-jamais" (R.Rolland). "Lorsqu'il aborde le putsch, Salan pratique au fond la tactique du je-couvre-tout-mais-je-ne-réponds-de-rien" ("l' Humanité ", 17 mars 1962). De même, ils en font des dérivas à l'aide des suffixes: " Hugon arc-en-ciélise les tissus" (Armand Got). "Le bon - garçonnisme, une certaine verve et quelques réussites comiques ne sont pas arrivées à créer une oeuvre vraiment intéressante" (G. Sadoul). Ce dernier procédé de composition est particulièrement propre à l’anglais et constitue, probablement, une des formes à cette langue. Ajoutons qu’il est difficile d’établir la délimitation entre les mots composés et les groupement de mots, et que les linguistes ne sont pas encore tombés d’accord sur cette question.
§ 23. Les emprunts. Considérations générales Nous savons déjà qu’au IX-e siècle le latin populaire parlé en Gaule est arrivé à untel degré d’évolution, qu’on peut le considérer comme une langue nouvelle, première étape vers la langue française. Nous savons aussi que le français a continué à évoluer et à recevoir des motsnouveaux, même apreès s’être affranchi des caractères essentiels du latin et après avoir acquis lea traits fondamentaux d’une langue romane particulière. Les linguistes sont d’accord à considérer comme sources tous les mots entrés dans le français jusqu’au IX-e siècle et comme emprunts les mots qui y sont entrés plus tard. Les emprunts constituent une des plus importantes voies d’enrichissement du vocabulaire. C’est pourquoi, avant d’aborder la question des différentes langues auxquelles le français a pris des mots, il faut préciser la signification et la portée du mot “emprunt”. En général, on considère commé emprunts seulement les mots empruntés et, en effet, c’est le cas le plus fréquent. Mais on peut emprunter aussi des significations: sous l’influence d’une langue étrangère, on ajoute de nouvelles significations aux mots déjà existants dans la langue. Ce sont les emprunts sémantiques. Par exemple, il y a en français le verbe composer, qui signifie en général “former un tout en assemblant différentes parties”. Sous l’influence du verbe anglais to compose, qui a le sensde “calmer, arranger, apaiser”, le verbe français a acquis une signification nouvelle, “se prêter à un arrangement”, comme dans la phrase: “Ils sont à court d’argent et la nécessité les amènera à composer” (“l’Humanité”, 4 avril 1962). De mêne, sous l’influence des verbesanglais correspondants, le verbe réaliser est souvent employé au sens de “concevoir, comprendre’, le verbe ignorer a reçu la signification de “negliger”, contrôler signifie aussi “dominer”. Par exemple: “On ne tarde pas à réaliser l’ampleur de ce sinistre”, “ La presse occidentale est contrôlée par les financiers”. Une forme spéciale des emprunts sont les calques, procédé qui consiste à reproduire la forme interne d’un mot étranger par les moyens linguistiques de la langue emprunteuse. Par exemple, les mots français gratte-ciel, hors-la-loi, surhomme, journal mural sont des calques des mots sky-scraper (anglo-américain), outlaw (anglais), Űberrmensch (allemand) et ñòåíãàçåòà(russe). Au contraire, le mot anglais forget- me-not et l’allemand Vergissmeinnicht sont des calques du français ne m’oubliez-pas. § 24. Les emprunts aux langues européennes mortes Le latin, qui est entré comme élément dans la formation de la langue française, a enrichi le vocabulaire français même après le IX-e siècle et le phénomène se continue encore. Cette opération est accomplie par les savants au cours des siècles, cherchant à satisfaire les besoins de la langue par des mots qui sont devenus nécessaires. Les mots latins empruntés par le français déjà formé sont appelés "mots de formation savante". Ces mots, n'ayant pas à subir les transformations phonétiques liées au développement du français primitif, diffèrent sensiblement des mots de formation populaire. Il est arrivé, très souvent que les savants ont emprunté au latin des mots qui avaient déjà donné au français des mots de formation populaire. Il en résulte des paires de mots remontant au même prototype latin. On les appelle doublets. En voici quelques-uns des plus connus:
A analyser ces doublets dans le plan du vocabulaire moderne, on peut faire quelques remarques intéressantes: - Les doublets ne sont presque jamais synonymes, mais ils gardent souvent une certaine nuance de parenté sémantique. - Les formes populaires des doublets appartiennent aux zones plus habituelles et plus familières du langage, tandis que les formes savantes sont pour la plupart propres à la langue écrite, au domaine des lettres et des sciences. - Les variantes de la formation populaire, tranformées par l’usage oral et devenues méconnaissables, gardent davantage la forme phonétique, l'accent initial. Celles de la formation savante, empruntées par la langue écrite, déplacent 1’accent, mais gardent la forme étymologique. Il y a aussi des doublets formés d'un mot de souche française et un mot emprunté à une autre langue néolatine, tous les deux dérivés du même mot latin. Par exemple: latin: balneum français: bain bagne (ital.“bagno") caballarium chevalier cavalier (ital. “cavaliere”)
opera oeuvre opéra (ital. "opera") dominam dame duègne(esp. "duena") nigram noir nègre (esp. "negro")
De même, le français possède des mots qui gardent intacte la forme et souvent la prononciation latine originale: alibi, minimum, maximum, errata, memento, sic, ainsi que des formules comme ad hoc, de jure, de facto, in extremis, grosso modo, et caetera. Enfin le latin a servi d’ intermédiaire pour 1’introduction d’un grand nombre de mots gaulois (alose, alouette), arabes (amalgame) et grecs (amarante, ammoniac, amphore, paroisse). Donc la latinité est représentée dans le lexique français par trois couches de mots: mots de formation populaire, mots de formation savante et emprunts purs. Les mots grecs sont entrés dans le français tout d'abord par l'intermédiaire du latin; ils datent de l'époque gallo-romaine, introduits d'abord par les conqué-rants romains (bourse, golfe, migraine), puis par l'église (évêque, apôtre, église). Un grand nombre de ces mots se sont francisés et ont été suivis par d'autres, restés intacts mais assimilés par la langue.Aux temps des croisades, beaucoup de mots ont été importés de l'Orient, y compris des mots grecs. Une nouvelle couche, particulièrement riche, de mots grecs date de l'époque de la Renaissance. Bien des termes, scientifiques surtout, sont introduits dans le français: oligarchie, aristocratie, économie, etc. Ces emprunts sont d'abord livresques, puis ils pénètrent peu à peu dans la langue usuelle. Les progrès des sciences, de la technique et de la philosophie à la fin du XVIII-e siècle et au XlX-e siècle rendent nécessaire une nouvelle terminologie, qui est créée pour la plupart à l'aide des éléments grecs. Ces mots pénètrent vite dans la langue populaire, avec l'application de la science à l'industrie. Tels sont, du XVIII-e siècle: encyclopédiste, coma, hypnose, dièd re, hectogramme, kilomètre, géologie, chlor e, hidrogène, oxygène; du XlX-e siècle: dioptrie, biologie, histologie, diphtérie, helminthe, cleptomani, glucose, électron, électrode, et beaucoup d'autres. De même, les grands événements politiques de l'époque contribuent à la création de nombreux termes politiques, comme hégémonie, diplomatie. On emprunte non seulement des mots, mais aussi des affixes et des mots servant d'affixes, ce qui prouve la productivité de l'élément grec. Les mots et les éléments de mots empruntés au latin et au grec ancien sont par tradition appelés "savants", par opposition à ceux qui sont parvenus par la voie populaire. Cependant le terme "mots savants" est devenu purement conventionnel dans le français moderne, car beaucoup d'emprunts aux langues mortes pénètrent de plus en plus profondément dans la langue commune. Tout Français se sert aujourd'hui non seulement des anciens emprunts tels que nature, facile, fatiguer, imaginer, penser, mais aussi des créations récentes comme photographie, téléphone, etc. § 25. Les emprunts aux langues orientales Les emprunts aux langues orientales, mortes ou vivantes, sont peu nombreux et ne concernent en général que les phénomènes et les notions propres à la vie et à la culture des peuples d'origine. Le plus souvent les mots empruntés à ces langues ont pénétré dans le lexique français par l'intermédiaire des langues européennes. Les mots hébreux appartiennent presque tous à une sphère sémantique très restreinte, notamment à la Bible: cabale, cashe r, chérubin, séraphin, sabbat, satan, géhenne, pharisien, alléluia, nosanna, amen, tohu-bohu. On ne les emploie guère que dans les écrits théologiques et dans la poésie lyrique. Certains termes bibliques sont employés sous leur forme traduite: "La terre promise", "l'arche de Noé", "le veau d'or", "le jugement de Salomon", "la patience de Job", "le fils prodigue", "le denier de la veuve". Les mots empruntés au sanscrit sont rares et d'une circulatiôn restreinte, par exemple: avatar, pandit, brahmane (brame, bramine). Les mots arabes sont plus nombreux. Les uns (termes de médecine, d'astronomie, de chimie, de mathématiques) sont entrés dans le français par la traduction des oeuvres arabes, qui ont joué un rôle considérable dans la culture européenne: élixir, sirop, azimut, zénith, alchimie, alcool, goudron, alambic, alcali, camphre, zéro, chiffre, alidade. D'autres ont pénétré dans la langue parlée, par des relations "directes avec les Arabes aux temps de leur domination dans le bassin de la Méditerranée et lors des croisades: amiral, sultan, tarif, douane, jupe, magasin, minaret, orange, alfange, talisman. D'autres enfin sont des mots modernes, pénétrés à la suite de la domination française dans les colonies d'Afrique: coton, satin, caïd, émire, fellah, hasard, nabab, gazelle, girafe, djinn. Les emprunts au persan en usage de nos jours se réduisent à quelques mots, comme: azur, bazar, caravane, chacal, derviche, écarlate,échecs, kiosque, taffetas, tambour. Les mots turcs coïncident parfois avec ceux arabes et persans: babouche, bakchich, café, caviar, chagrin, chibouk, divan, muezzin, pilaf. § 26. Les emprunts aux langues européennes vivantes Les mots empruntés aux langues européennes vivantes sont nombreux et variés. On peut juger de leur ancienneté dans la langue d'après les modifications phonétiques ou orthographiques qu'ils ont subies. Les emprunts à la langue italienne commencent au XlV-e siècle et deviennent de plus en plus nombreux aux époques des guerres d'Italie et surtout de la Renaissance. Le XVI-e siècle en France est caractérisé par un torrent d'emprunts, en premier lieu italiens dans la langue littéraire. Ces emprunts s'effec-tuent dans les conditions des relations économiques et sociales toujours plus suivies entre les peuples. Des échanges commerciaux avaient lieu entre l'Italie at la France. L'Italie, alors en pleine Renaissance, exerçait une puissante influence sur la culture des autres pays, y compris la France. Pendant la régence de Catherine de Médicis (1550-1563), l'influence italienne devint excessive et provoqua 1’opposition de la bourgeoisie française naissante. Il y a en français environ 2 000 mots italiens, concernant diverses sphères sémantiques: – Guerre: soldat, sentinelle, infanterie, cavalerie, caporal, colonel; bataillon, brigade, escadron, barricade, casemate, redoute, belvédère; bombe, mousquet, escopette, cartouche, stylet, dague; manège, alerte, espion, alarme, attaquer. – Marine: frégate, gondole, remorquer, plage, portulan, fanal. – Vie de cour: ambassade, caprice, cortège, courtisan, escorte, favori, gazette, sbire. 5. Architecture: arcade, balcon, baldaquin, balustrade, coupole, façade, fronton, parapet, pergola, piédestal, pilastre, volute, antichambre, strapontin. 6. Art décoratif: arabesque, cadre, feston, figurine, grotesque, mosaïque, stuc. – Peinture: aquarelle, caricature, carton, esquisse, fresque, maquette, modèle, profil. – Musique: cadence, concert, madrigal, arpège, barcarolle, cantate, cavatine, ténor, soprane, solo, grupetto. D'ailleurs, en français, comme en bien des langues, la plupart des termes de musique sont d'origine italienne. – Poétique: sonnet, stance. – Théâtre: arlequin, costume, entrechat, improviser, masque, polichinelle. – Finances: banque, bilan, crédit, escompte, faillite. – Autres domaines de la vie: mascarade, bulletin, charlatan, babiole, bagatelle, ballon, cascade, agrumes, autostrade, macaron, médaille, sorbet, filtre, soutane. De même, l'italien a servi d'intermédiaire à l'emprunt de certains mots arabes: carabe, assassin, arsenal. Les emprunts à la langue espagnole datent aussi de différentes époques. Les premiers remontent aux temps où les Français luttaient en Espagne contre les Maures. La pénétration des mots espagnols devient plus intense au XVI-e siècle, à 1’époque de la domination espagnole en Europe. A cette époque les Français on entretenu des relations assez variées avec les Espagnols (politique, guerre, échange épistolaire, études littéraires), ce qui explique la variété des domaines de la vie auxquels se rapportant les emprunts lexicaux espagnols. Ce sont: f) Termes de guerre: adjudant, casque, guérilla, mirador. Signalons à part le mot camarade, qui a passé du domaine militaire à celui de la vie commune. g) Termes de marine: baie, cabotage, embarcadère, embargo. h) Termes de musique et de danse: boléro, habanera, tango, castagnette, guitare, chaconne. i) Termes culinair es: vanille, caramel, alberge. – Termes concernant différents autres domaines: cigare, camarilla, canari, fanfaron, gitan, mantille, aenibale, escamoter. D'un emploi spécial sont les mots: mérinos, hidalgo, caballero, don, duègne, créole, peseta, indigo, pampa, ainsi que la vaste terminologie tauromachique. Au moyen âge l'espagnol a joué un rôle important comme intermédiaire à la pénétration des mots arabes: alcade, alcazar, alcôve, algarade, alguazil, récif. A l'époque de la Renaissance et des découvertes géographiques, par l'intermédiaire de l'espagnol on introduisit en français des mots d'origine américaine, c'est-à-dire des langues des indigènes qui peuplaient les terres conquises par l'Espagne. Ainsi, cacao, chocolat et tomate sont empruntés à l'aztèque, canot à la langue des Caraïbes, caïman à une langue de la Colombie. Les emprunts à la langue portugaise sont moins nombreux et se rapportent à différentes sphères de la vie: acajou, albatros, autodafé ("auto da fé” = acte de foi), banane (emprunté au guinéen), bayadère, baroque, cachalot, caravelle, caste, fétiche, marmelade, mandarin (emprunté au malais), véranda. Les emprunts à l' allemand sont peu nombreux avant le XV-e siècle. Après la pénétration massive des éléments germaniques à l'époque des migrations, la langue des Allemands a peu influencé le français. Après le XV-e siècle, les relations plus suivies entre la France et les principautés allemandes facilitèrent l'entrée d'un assez grand nombre de nouveaux mots germaniques et ce phénomène se continue de nos jours aussi. Les différents domaines auxquels se rapportent les mots empruntés à l'allemand sont: - Guerre et marine: arquebuse, bivouac, havresac, panzer, sabre, blockhaus, cravache, arrimer. - Musique et danse: accordéon, harmonica, jodler (ou "iodler"), lied (plur. "lieder" ou "lieds"), leitmotiv (plur. "leitmotive"), valse. – Différentes scieneces: kieselguhr, loess, spath, feldspath, talweg, spiégel, gneiss, ersatz, aspirine, vaseline, nickel, prégnance, krach, guelte (Geld), drille. - Vie quotidienne: alpenstock, arpète, breitschwanz, aune, astiquer ("dass dich Gott..."» "que Dieu te..."), balafre, bâtard, bichof, boulevard, chenapan ("schnappen" = attraper, "Hahn" = coq), calèche, choucroute, dolman (emprunté au hongrois), vermouth, lansquenet ("Landskecht"), loustic, mastoc, sale, zinc, vampire. Les événements politiques et militaires des dernières décennies ont fait employer en français des mots comme diktat, Anschluss, gauleiter, feldwebel, Kommandatur, Gestapo, Reichstag, Wehrmacht, landtag, landwehr. Ces mots s’emploient encore, surtout dans la littérature, mais il est peu probable qu' ils demeurent dans la langue française. L'orthographe même de certains d' entre eux (avec une majuscule), si étrangère à l'esprit français, démontre qu'ils ne peuvent pas s'assimiler à la langue. Cela, fait voir une fois de plus la différence entre le fonds essentiel, où ces mots n'entreront pas, et la masse du vocabulaire, qui reflète immédiatement tous les événements survenus dans la vie d'un peuple. La contribution des autres langues germaniques (l'anglais excepté) est moins importante. Le néerlandais a donné des termes de marine (acorre, bâbord, tribord, beaupré, cambuse, digue, matelot) et d'autres domaines: bague, bière, cabaret, chopine, drogue, groseille, polder, pamplemousse, villebrequin. Les mots scandinaves sont encore moins nombreux: carlingue, guichet, haridelle, harpon, renne, rincer, runes, saga, ski, slalom. g) Les emprunts à l 'anglais sont les plus nombreux, en dépit de leur caractère relativement récent. Aux XI-e - XIII-e siècles, comme suite à la domination des Normands qui ont imposé à l'Angleterre une aristocratie de langue française, c'était l'anglais qui empruntait des mots au français. Toutefois la langue conserve son caractère teutonique, par sa grammaire et les mots de plus fréquent usage. h) Ce n'est qu'au XVIII-e' siècle que la langue anglaise commence à influencer le français, tout d'abord dans le domaine des sciences économiques, sociales et politiques. De grands écrivains français de cette époque, Voltaire,Montesquieu et d'autres, s'intéressent de près à la vie et à la culture de l'Angleterre, qui avait déjà fait sa révolution bourgeoise. Avec les notions nouvelles et les idées progressistes élaborées en Angleterre, ils introduisaient la terminologie correspondante, A partir de cette date, l'afflux des mots anglais a continué de s'accroître, de manière à inquiéter les cercles puristes français. Ïîèñê ïî ñàéòó: |
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