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Chapitre IX. La toponomastique
§ 42. Les noms propres Le vocabulaire comprend aussi des noms propres. Ce sont de règle les noms donnés aux unités géographiques (pays, villes, rivières, montagnes, etc.) et aux personnes, pour les distinguer des autres de la même éspèce. Par analogie on donne des noms propres aux animaux et même à certains objets inanimés. Ainsi les chiens, les chats, les chevaux (de course surtout) ont des noms. L’histoire même a conservé de ces noms, comme Bucéphale, le cheval d’Alexandre le Grand, Incitatus, le cheval-sénateur de l’empereur Caligula. Au moyen âge les seigneurs avaient l’habitude de donner des noms à leurs épées; on connaît Durandal de Roland, Joyeuse de Charlemagne, Escalibor du roi Arthur, Hauteclaire d’Amadis de Gaule, Tisone du Cid, Balmung de Siegrfried, Flamberge de Renaud de Montauban. Les noms propres désignent non seulent des individualités géographiques ou humaines, mais aussi des collectivités: peuples, habitants d’une ville, familles. Ainsi, Paris est le nom d’une ville, Ronsard est le nom d’une personne, mais les Normands sont les habitants de la Normandie, les Parisiens sont les habitants de Paris, les Thibault sont les membres de la famille qui porte le nom Thibault. Entre les noms géographiques et les noms de personnes il y a des échanges fréquents: Aurelianus est devenu Orléans, il y a des personnes qui s’appellent Thiers, Paris, Bourget, Bordeaux (noms de villes) ou Picard, Lebreton (noms de peuples). Les noms géographiques sont souvent pris comme pseudonimes par des écrivains: Vercors, France, Stendhal. Au moyen âge les nobles portaient les noms de leurs fiefs, précédés de la préposition de:Henri de Navarre, Louis de Bourbon. A l’époque de l’ascension de la bourgoisie on faisait précéder de cette préposition même des noms qui ne désignaient pas des fiefs: Honoré de Balzac. Nous avons vu qu’ il y a également des échanges entre les noms communs et les noms propres La branche de la linguistique qui s’occupe des noms propres porte le nom de toponomastique (l’étude des noms de lieux), et l’onomastique (l’étude des noms de personnes).
§43. La toponymie La toponymie s’occupe de l’étude linguistique ou historique des noms de lieux. Ces noms ont de origines diverses: a) Ils ont désigné au début le chef-lieu de certaines peuplades: Paris, Sens, Chartres désignaient les cités des Parisii, des Sénones, des Carnutes. b) Les domaines ont souvent pris le nom du possesseur: Bois-du-Roi, Bois-Guillaume. Le nom du propriétaire est parfois suivi de suffixes ou de mots au rôle de suffixes: - acum, Pauliacum (domaine de Paulus) a donné Paulliac, Pouilly; - ville( villa), Mondeville (domaine de Mondon); - court (cortis), Gerbecourt, “domaine de Gerbert” – ie, ière, La Renaudie, LaRenaudière, “domaine de Renaud”. c) Un grand nombre de localités doivent leurs noms à un monastère, à une chapelle, au patron d’une paroisse, appelé d’abord dom, plus tard saint: Ermitage, Grande – Chartreuse, Domrémy, Dompierre, Saint-Malo, Saint-Etienne, Saintes, Saintonge. d) Le développement des châteaux-forts à l’époque féodale s’est reflété dans la toponymie. Les noms château (“castel”, “châtel”) et fort entrent dans la formation d’un grand nombre de noms géographiques: Châteaubriant, Neufchâteau, Neufchâtel, Châtelet, Castelnau, Casteljaloux, Beaufort, Fort-Mahon. e) La faune et la flore de certains régions se reflète aussi dans les noms de lieux: Le Faon, Laigle, Louviers, Bouges, Merle, Olivet, Fougères, Garrigues, Roncevaux, Rosières. f) Maints noms propres sont empruntés à la topographie: Beauchamps, Beaumont, Causses, Landes, Laroche, La Rochelle, Le Puy, Marais,Fontainebleau, Gâtine, Massif Central. g) Certaines constructions ont fourni aussi des noms pour les localités voisines: Granges, Deux-Ponts, Lacroix, Laflèche, Le Palais; les noms pont et port entrent dans les noms de bien des localités. h) D’autre noms de lieux attestent le développement de l’agriculture ou de l’industrie: Lignière (culture de lin), Argentière, Ferrière, Houilles (mines d’argent, de fer, de houille). i) Enfin, un grand nombre de noms géographiques dérivent directement des noms employés aux temps anciens: Seine provient de Sequana, Rhône de Rhondanus, Lyon de Lugdunum, Bordeaux de Burdigala. La physionomie toponymique de la France s’est peu modifiée depuis la fin du moyen âge. L’essor des régions industrielles (avec le développement du capitalisme), des stations balnéaires et touristiques, la développement de la banlieue des grandes villes ont donné lieu à de nouvelles créations. Les noms des cours d’ eau et des montagnes ne souffrent pas de modifications significatives: la plupart en paraissent être antérteurs même à l’arrivée des Galois en Gaule. Les divers langages qui se sont succédé dans un pays ont laissé des traces dans les noms des lieux: c’est toute l’histoire d’une contrée qui vit dans l’histoire d’un sot. C’est pourquoi la toponymie peut qualquefois suppléer à l’absence des monuments littéraires.
§ 44. L’onomastique Les personnes sont désignées par un nom qui appartient à toute la famille (appelé aussi “nom de famille” ou “nom de baptéme”), nom particulier qui distingue chacun des membres d’une même famille. Les prénoms sont presque tous d’orogine ancienne, transmis par l’église. Au début le prénom était unique, mais à partir de la Renaissance on prit l’habitude de donner plusieurs prénoms à une seule personne. Quant à l’origine, la plupart sont grecs ou latins. Rappelons parmi les noms d’origine latine Auguste, Aurélie, Béatrice, Clément, Jules, Lucrèce, Octave, Victor, et parmi ceux qui viennent du grec Basile, Démètre, Eugène, Étienne, Georges, Nicolas, Sophie. Le christianisme, sorti de Palestine, a apporté des noms hébreux, mais c’était aux temps de l’expression hellénique et de la domination romaine et ces ont été en générale remaniés en grec ou en latin: Yohannan (“rempli de grâce divine”) a donné Yohannes, Jehan,Jacques est une accomodation du biblique Jacob (le féminin Jacqueline est une formation français postérieure). C’est le nom hébreu Miryam qui a donné Marie. Quant à Pierre, c’est une traduction ‘en grec Petros, en latine Petrus) d’un nom hébreux Kefas, qui signifiait “pierre”. D’autres noms d’origine hébraique sont: Anne, Benjamin, Joseph, Gabriel, Lazare, Thomas. Les noms d’origine germanique sont aussi répandus: Bernard, Charles, Godefroi, Gustave, Henri, Richard, Robert. Les plus récents sont les noms slaves, relativement peu nombreux, comme Boris, Olga, Véra, Vladimir et les créations purement françaises comme Désiré, Aimée, Adorée. Les Gaulois avaient adopté le système onomastique latin, mais celui-ci, assez compliqué, s’effondra sous la poussée des migrations et du christianisme. A partir du VIII-e siècle et jusqu’au XII-e s’instaura le système du nom unique, le nom de baptême. Cependant, pour distinguer les nombreux individus qui portaient le même nom, on y ajoutait des surnoms, des sobriquets, qui devinrent peu à peu héréditaires et enfin légalisés comme noms de famille par une ordonnance de 1539. (sous François I-er). Les noms de famille français sont de différentes provenances: - Un simple prénom, de sorte que dans un nom complet on ne saurait dire quel est le nom et quel est le prénom: Claude Bernard, Paul Robert, Adolphe Thomas. - L’altération d’un prénom: Guillaumet, Guillaumin, Jacquard, Renaudot, Colas, Colin. - Le nom d’un peuple: Basque, Lorrain, Lenormand, Bourguignon. - Un métier, une profession ou une dignité: Boulanger, Charpentier, Laboureur, Lemercier, Psteur, Lepage, Bouvalet, Leclerc, Chapelain, Baron, Comte. - Une particularité physique ou morale: Blondel, Lenoir, Leblanc, Legris, Leroux, Rousseau, Lebas, Lebel, Camus, Lebon, Lesage, Gentil, Richebon, Lamoyreux. - Des objets inanimés: Montaigne, Mistral, Racine, Laplace. - Des noms d’animaux ou de plantes: Labiche, Lecoq, Corneille, Renard, La Bruyère, Malherbe. - Le lieux d’habitation: Delavigne, Delaroche, Delorme, Delacroix, Des Grandes, Deschamps, Desportes, Despréaux, Dumont, Duval, Duclos.
§45. L’orthographe et la prononciation des noms propres L’orthographe des noms propres s’éloigne souvent de celle des noms communs d’origine: Eugène Cotton (coton), Roger Vailland (vaillant), Paul Hazard (hasard), J.B. Lemoyne (le moine), Charles de Gaulle, Pierre Louÿs (Louis). Parfois des noms qui ont la même orogine et la même prononciation s’écrivent de manière différente: Lamarck – Lamarque – La Marck Pierre Bayle – Henri Beyle Lebrun – Le Brun Lemoine – Lemoyne La règle qui s’impose est de respecter l’orthographe adoptée par les possesseurs des noms. La prononciation des noms propres présente aussi des particularités qu’il faut connaître et respecter: Belfort se prononce béforBruxelles se prononce brüssel Alsace “ ” alzasGuise “ ” güiz Broglie “ ” broieCaen “ ” cã Staële “ ” sta:lLaon “ ” lã Saint Saens ” sas On prononce s final dans Clovis, Lorris, mais il reste muet dans Louis, Denis, Mont- Cenis. Anvers se prononce de deux manières, avec s ou sans s (ãvers ou ãver).
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